Dimanche il pleut. La montagne est une palette dégoulinante de verts entre deux bouffées grises. La place (en travaux avec ses barrières et ses éventrements) est vide La boulangerie est ouverte Les pigeons gras sur le trottoir bétonné comptent sur les miettes.
Avant de me mettre à la fenêtre, j'ai dressé une liste de ce que je voulais faire
Pleurer sur les deux palmiers abattus,
m'attrister de la dépression
ambiante,
haïr les sonnettes d'alarmes,
m'effrayer de l'ampleur de
l'agressivité humaine
compatir au sujet des dommages collatéraux,
et
fouiller au fond de
moi pour savoir s'il me reste un rire sincère à échanger (la petite note
d'optimisme comme guetter l'éclaircie dans un ciel bas !)
Enfin, parce que c'est dimanche et que je peux me
permettre de gaspiller un peu de ce temps insaisissable, dépoussiérer ma
tête Ouvrir une nouvelle page.C'est une journée stip-stup consacré au silence au monologue Mot d'ordre : fuir l'autre, tous les autres Facile Le mot du jour est solitaire. Comme l'autruche, exposée mais la tête dans le sable. Je dépose. J''assume.
C
dimanche 29 avril 2012
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