tag:blogger.com,1999:blog-48193483957489894462024-03-13T10:32:50.377+01:00Dépose minuteEn ce monde, nous marchons
Sur le toit de l'Enfer et regardons
Les fleurs.
(ISSA)Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.comBlogger41125tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-66344101599239161832012-10-06T21:02:00.000+02:002012-10-07T14:19:00.509+02:00CriseJe m'interroge Je doute Je m'enferme Je rumine<br />
<br />
Je rumine en regardant le temps qui passe devant ma fenêtre D'habitude, ça m'aide ... Je rumine mes maux Je rumine vos mots. Et franchement, j'en ai marre ! Pourtant, chaque matin, avant de partir, je lis mon horoscope (en anglais svp pour le fun) Parce que l'horoscope gratuit en ligne, c'est drôlement optimiste - sinon personne ne le lirait Enfin, je crois ! - Je le lis pour pouvoir démarrer ces journées de merde obligatoire comme je prendrais désespérément une bouffée d'oxygène après une crise d’asthme . Question de vie ou de mort.<br />
<br />
Mon signe m'a priée aujourd'hui d'être conciliante sinon je vais blesser quelqu'amour propre mal placé ou plutôt haut placé Mdr Attention aux conséquences des paroles en l'air Ah oui ? Je m'en contrefiche Puisqu'on m'empêche de faire ma journée stip-stup, de consulter brièvement mes favoris antidotes, je serai la cruelle C. et j'aurais la bouche pleine de formules acides, les yeux prêts à foudroyer; la dent coriace et satyrique, le sourire satanique, la langue virulente. Et si ça vous dérange, fallait pas choisir ce jour pour m'affronter avec vos mesquineries habituelles Joutes verbales, parades, attaques, bottes secrètes incontournables...je suis bien équipée pour une femelle. Au point de me demander si je ne suis pas en train de muter <br />
<br />
J'ai mis le panneau "ne pas déranger" On vous a jamais appris à lire ou quoi ? Parce que vous croyez sincèrement que je vais gober votre air faussement innocent et répondre à votre " c'est juste pour un petit renseignement" ? J'en ai rien à cirer, point final. Comment faut il vous l'écrire : sur tous les toits ??? En quatre dimensions ??? En version numérique ???<br />
<br />
Et comment cela se fait il que le temps mette une journée à passer devant ma fenêtre et qu'il file dès que je tourne le dos ?<br />
<br />
Et non, je ne me calmerai pas<br />
<br />
Je ne vous aime pas<br />
<br />
Je n'ai aucun respect pour vous <br />
<br />
Tout ceci n'a aucun sens.<br />
<br />
Tout pue Votre crise pue<br />
<br />
Merde n'est pas le mot qu'il me faut<br />
<br />
Enfoirés ?<br />
<br />
Saletés de vermine humaine !<br />
<br />
Je vote contre.<br />
<br />
C. <br />
<br />
<br />
<br />
<br />Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-88961765609899336792012-05-23T15:37:00.002+02:002012-05-23T15:38:39.523+02:00J’assume <br />
Faire l’autruche, c’est regarder en dessous des jupes de la terre, chercher à voir le noir planqué sous le jour qui nous aveugle, apprivoiser ce grand nulle part où nous nous retrouverons tous…<br />
Je n‘ai pas peur. <br />
J’ai souvent peur, mais uniquement des choses inoffensives.<br />
Regarder la vie par la racine, oublier d’où on vient, se souvenir où on va.<br />
Avancer, décidée à ne pas en perdre une miette, à parfois semer des miettes pour nourrir les moineaux, les affamés, les fragiles, se dire que d’autre le feront pour moi, peut-être. <br />
Je marche dans le sillage de tes mots.<br />
Elles font grandir mon cœur, plus gros, bien plus gros que mon estomac mais je le planque, il pourrait bien exploser un de ces jours, cet organe palpitant, et peindre le monde en rose – mon sang mêlé à ce blanc du jour aveuglant. Il y a tant de lumière qu’on ne sait plus voir les détails. Comme une photo surexposée dans laquelle le ciel disparait.<br />
La terre est là, toujours. Elle nous attend. Grasse et fertile.<br />
C’est elle ou nous. Je préfère que ce soit elle.<br />
J’assume.<br />
<br />
<br />
T.<br />
<br />
<br />Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-892990345615775882012-04-29T10:02:00.000+02:002012-04-29T10:02:09.525+02:00Dimanche, il pleut.Dimanche il pleut. La montagne est une palette dégoulinante de verts entre deux bouffées grises. La place (en travaux avec ses barrières et ses éventrements) est vide La boulangerie est ouverte Les pigeons gras sur le trottoir bétonné comptent sur les miettes.<br />
<br />
Avant de me mettre à la fenêtre, j'ai dressé une liste de ce que je voulais faire<br />
Pleurer sur les deux palmiers abattus,<br />
m'attrister de la dépression
ambiante,<br />
haïr les sonnettes d'alarmes,<br />
m'effrayer de l'ampleur de
l'agressivité humaine <br />
compatir au sujet des dommages collatéraux,<br />
et <br />
fouiller au fond de
moi pour savoir s'il me reste un rire sincère à échanger (la petite note
d'optimisme comme guetter l'éclaircie dans un ciel bas !) <br />
<br />
<br />
Enfin, parce que c'est dimanche et que je peux me
permettre de gaspiller un peu de ce temps insaisissable, dépoussiérer ma
tête Ouvrir une nouvelle page.C'est une journée stip-stup consacré au silence au monologue Mot d'ordre : fuir l'autre, tous les autres Facile Le mot du jour est solitaire. Comme l'autruche, exposée mais la tête dans le sable. Je dépose. J''assume.<br />
<br />
CDépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-61047637316562951572012-03-14T16:53:00.047+01:002012-03-16T13:30:53.350+01:00Le criJ'ai trouvé une autre façon de hurler Je hurle en cercle Le cri tourne d'abord sur lui même pour prendre une forme aérodynamique puis il fait celui qui s'envole afin de mieux se retourner et venir se ficher dans ma tête à la manière d'un boomerang.<br />
<br />
Personne d'autre que moi pour s'en apercevoir mais le cri mode intime c'est dur comme un diamant aussi incisif qu'un scalpel Pas besoin d'être articulé pour produire son effet Le Cri du moins ce type de Cri, est d'un genre tout nouveau Ni beau, ni désespéré ni même déguisé une quintessence de cri, une équation existentielle<br />
<br />
Au commencement, je n'y ai pas vraiment prêté d'importance. Après tout, j'étais assez occupée avec les cris des autres, les cris ordinaires, les cris défendus, les cris insidieux, les cris frais, les petits cris, les cris originaux les cris étrangers Enfin, vous voyez ce que je veux dire C'est pas ce qui manque, les cris ! Depuis le cri de la naissance - le seul cri légal - on a tous appris à les éviter soigneusement <br />
<br />
<br />
<br />
Mais ces derniers temps, des cris naissaient en moi spontanément comme s'ils possédaient mon code d'accès génétique Je suis pourtant certaine de ne l'avoir livré à personne Bizarre Ces cris là n'étaient pas tout à fait comme les autres Ils étaient... familiers Non, familiers n'est pas le bon qualificatif ! Ces cris là avaient une odeur particulière, une empreinte sonore en résonance qui tambourinait sans cesse prenant de la vigueur au lieu de s'évanouir Des cris qui ne voulaient pas mourir Des cris qui m'emplissaient d'échos très dérangeants Des envahisseurs pire que le cafard<br />
<br />
Bref, il a bien fallu que je m'autoanalyse Il y avait urgence car ils proliféraient C'était bien la première fois que des cris me persécutaient jusqu'à l'obsession J'avais peur de perdre le contrôle, moi, si douée pour le silence.<br />
<br />
Pour préserver les apparences, j'ai bien du accepter la vérité en face Je m'étais mis moi aussi à hurler de l'intérieur Ces cris là avaient ma signature. <br />
<br />
Telle que vous me voyez, marchant tranquille à vos côtés, assise en face de vous dans le bus quotidien, faisant la queue à la caisse du supermarché derrière la porte du bureau, j'étais chargée à mort de cris incontrôlables<br />
<br />
C'était difficile même pendant le sommeil, les cris s'infiltraient partout, dans mes rêves, mes pensées,sous ma peau, au bord de mes lèvres... J'ai eu peur. Si on s'en était aperçu,; peut être m'aurait on enfermée dans un bunker anti atomique ou encore se serait on débarrassée de moi en m'envoyant tout droit brûler en enfer<br />
<br />
l'idée m'effleura qu'ils pourraient devenir non plus seulement douloureux mais aussi communicatifs Se répandre comme une épidémie dont j'aurais été l'innocent agent porteur <br />
<br />
<br />
J'entends pourtant profiter du peu de silence qu'il me reste J'étudie en secret J'explore Je teste <br />
Je cherche une voie une issue pour ne plus hurler en cercle Hélas, je n'ai trouvé qu'une porte de sortie :<br />
<br />
J'ai appris à écrire <br />
<br />
C.Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-71799438963155712692012-01-04T10:54:00.001+01:002012-01-04T10:55:34.491+01:00Is this the real life?Is this the real life?<br />
Is this just fantasy?<br />
Caught in a landslide<br />
No escape from reality<br />
[Bohemian Rhapsody, Queen]<br />
<br />
Les jours passent, et puis les semaines, les mois, et on est là, encore, on ne sait pas trop pour combien de temps, on se demande, parfois. Et puis on se demande à quoi ça sert, tout ça, les sourires, les bises, les mains serrées, les vœux pour la bonne année, les relations tissées comme une toile d’araignée qu’on fait gaffe à pas déchirer parce que sinon… sinon quoi ? tout se casse la gueule, on se retrouve tout seul et puis ça fait flipper ? J’en sais rien, j’aime pas les gens. En général. Mais il y en a certains vers qui je reviens parce qu’il y a comme une résonance. Un truc un peu mystique qui fait presque se dire qu’on n’est pas là par hasard. Pas tout à fait là pour rien. Et tant que le soleil se lève, rien à branler qu’on se fasse des films où qu’on les regarde à la télé. La frontière est de plus en plus mince entre le virtuel et le réel. Bientôt, on n’aura même plus besoin d’exister pour de vrai.<br />
T.Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-4765808491570540472011-06-13T22:20:00.002+02:002011-06-13T22:24:54.782+02:00Sleeping BeautyAujourd'hui, j'ai croisé un accident inaperçu Un truc de fou d'après les indices recueillis<br />
Personne n'en a perdu le sommeil Un chat pisse encore sur mon paillasson ; un passant parle dans son portable pour édifier tout le voisinage ; un goéland a fracassé un pigeon sur le trottoir ; un nuage est passé pour rincer le soir tombé ; les nouvelles du jour sont périmées et le monde continue de tourner même un jour férié.<br />
Pourtant, là-bas l'accident a bel et bien eu lieu Qui peut en prédire les conséquences ???<br />
<br />
En tant que témoin différé, j'ai été sidérée. Je pensais l'univers en expansion et je vois le résultat de deux galaxies entrées en collision Il ne s'agit pas d'astéroïdes, non, ni d'étoiles mais bien de galaxies !<br />
C'est pas géant, ça, comme accident ? qui pourra encore se moquer de la force d'attraction, je me le demande ...<br />
et voilà le résultat :<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7t1fDnqh9qwezUxCy_f5u1xz-Dzu4Rn78Qn78zKHMJRwc5jl7JDnLXhsv0p_HwBwPCmkT5mSq44GNO24P6mL67kCBaCx5oGVcxsRkkr9_GXr5MKHsxc0ke7PhITN0mvvRFPTimYFeeyY/s1600/m64_hst_900.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="269" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7t1fDnqh9qwezUxCy_f5u1xz-Dzu4Rn78Qn78zKHMJRwc5jl7JDnLXhsv0p_HwBwPCmkT5mSq44GNO24P6mL67kCBaCx5oGVcxsRkkr9_GXr5MKHsxc0ke7PhITN0mvvRFPTimYFeeyY/s320/m64_hst_900.jpg" width="320" /></a></div><br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><br />
</td><td style="text-align: center;"></td><td style="text-align: center;"></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"></td></tr>
</tbody></table><div style="text-align: center;"><a href="http://apod.nasa.gov/apod/ap110612.html" style="color: blue;">Rapport officiel : nom de code Sleeping Beauty M64</a></div>Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-75515702508043090672011-05-07T21:24:00.000+02:002011-05-07T21:24:17.752+02:00demain c'est jour de foire<!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables/> <w:SnapToGridInCell/> <w:WrapTextWithPunct/> <w:UseAsianBreakRules/> </w:Compatibility> <w:BrowserLevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 10]> <style>
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<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial;">Aujourd’hui le ciel ressemble à une tache de peinture industrielle Les hirondelles se disputent sous la gouttière, criardes. La place est vide par peur de la fourrière car demain c’est <span> </span>jour de foire Même les pigeons sont partis Je pourrais m’arrêter là et couver mon cafard sur le banc anonyme où je réapprends à respirer Mais madame X s’est plantée devant moi Madame X m’a harponné longuement au sujet <span> </span>de la quête du bonheur <span> </span>et du fonctionnement de la mémoire <span> </span>tout en tripotant son passeport neuf J’ai pensé où fuit elle ? Qui l’accompagnera jusqu’au dépose minute ? enfin, pourquoi m’a t elle saisi et serré la main avec chaleur, pourquoi me laisser un merci dont je ne sais à quoi il se réfère. Peut être pour m’être laissé flotter sur son flot de paroles sans réinventer les digues. Pourtant, je pensais tout le temps aujourd’hui le ciel ressemble à une tache de peinture industrielle toute craquelée, maladive. Je pensais que ce serait bien d’installer des rideaux pour bloquer cette marée nauséeuse. Je pensais que les doubles vitrages, ça isole </span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial;">Je ne connais pas Madame X. </span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial;">Madame X est partie en abandonnant tous ses mots pleins de remous et de recoins qui se cramponnaient à l'air libre Ça m’a bien peiné parce que moi, je peux pas m’en occuper de tous ces mots C’est sûr. J’ai bien trop de mal juste à penser à respirer Aujourd’hui, j’aurais bien aimé qu’elle me laisse tranquille cette Madame X Je voulais juste couver mon cafard sur le banc de la place vide Je voulais juste m'entraîner à respirer un peu parce que demain, c’est jour de foire. </span></div>Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-40840369534101543812011-04-17T20:10:00.000+02:002011-04-17T20:10:19.920+02:00quand t'es dans le désert....Ailleurs, je l'ignore, et dans ma tête sûrement pas, mais au dessus, il brille, le soleil... Et c'est pas que je me sente d'humeur à lézarder en bikini, non ! Il y aurait tant et tant à faire, si seulement la mécanique à l'intérieur de ma peau cessait de grincer. Quelque chose de rouillé, sans doute. ne plus bouger. Regarder le monde tourner avec une vague inquiétude en persistance rétinienne . M'allonger n'importe où. sur le sable, pourquoi pas. Et dessiner une oasis pour que nous y trempions nos doigts. Une fontaine à réhydrater les silences...<br />
T.Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-77521962444276758102011-04-07T18:37:00.003+02:002011-04-08T09:51:44.037+02:00Etat d'alerteTout le monde passe, courant d’air <br />
Je reste dans l’instant avec ces mots qui claquent à la portière "bon vent" La terre, me dit-on, n’est plus vraiment ronde Etrange impression. L’horizon fugace amplifie la cicatrice comme un sillon en fin d’espace, lacets d'ailes qui ne donneront pas de fleuraison.Je tourne sur moi même en quête de mirages vertigineux. Là-bas, il tonne. Ici, le désert.Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-78419455998409939772011-03-16T22:09:00.005+01:002011-03-16T22:36:50.901+01:00Fiercely<div class="MsoNormal">To burn <span lang="EN-US">fiercely</span> </div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal">Chaque capture est simultanément indice et piège dans ce labyrinthe intime. Matière grise malléable, illusionniste de talent, qui tamise et travestit chaque positionnement de langue, chaque vibration, chaque accouplement de souffle </div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal">Persévérer, s’obstiner, fiévreuse, en rêvant de maîtrise et de clarté quand tout n’est que déviation, clair obscur. La trahison est-elle inéluctable ? Est-ce se montrer présomptueuse que d'espérer plus qu'une transcription alléatoire ? Rêver jusqu'au bout à ce fragile instant de connivence ?</div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal">Entre deux mondes, l'absence de passerelle pour les sens ces combustibles qui frappent inlassablement jusqu’à la fusion du cœur, condamne le brasier. Insuffler l'esprit comme une bouffée d'oxygène pour vaincre l'apesanteur et le vertige. <br />
<br />
To burn fiercely une à une, vos barrières pour vous atteindre enfin et communier Contempler alors, la fuite orchestrée aux dimensions étrangères.</div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"></div><div class="MsoNormal"><span lang="EN-GB">And then again… through words, to </span><span lang="EN-US">love you </span><span lang="EN-US"> </span><span lang="EN-US">fiercely. </span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="EN-US">C. </span><span lang="EN-US"> </span></div>Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-9027516605433295202011-02-27T14:07:00.001+01:002011-02-27T14:08:31.427+01:00des mots et des gensUn mot s'échappe rarement du flacon avant l'ivresse. Il y a même des mots qui vieillissent beaux et bons. Comme un vin classé grand cru.<br />
<br />
Whatever est doux en bouche et fait vibrer doucement la lèvre inférieur. Sa légère amertume poivrée d'un soupçon d'insolence...<br />
<br />
C'est un mot que j'aime comme les gens. Il y en a peu que j'aime vraiment, des gens, en vérité. Pour les mots, c'est différents. Mais là n'est pas l'important. On pourrait presque dire : whatever...<br />
<br />
<br />
T.Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-80874141909308103542011-02-02T17:31:00.003+01:002011-02-02T17:42:04.452+01:00Mise au pointQu'est ce qu'un mot sinon un assemblage de lettres arbitraires Avec les mots tu formes un message et tu te retrouves, ovni, à conduire sans permis à contre sens sur l'autoroute des vacances<br />whatever<br />un dépose minute c'est de l'instantané Embarqué dans le flot le mot suit le mouvement<br />en avant arrêt limité en avant encore<br />qu'importent les destinations, il n'y a rien à attendre, juste à déposer<br />Tant pis pour la persistance Le mot s'échappe avant même d'être goûté<br />whatever<br /><br />C.Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-11457818371452343562010-08-14T13:07:00.006+02:002010-08-14T17:55:58.385+02:00Appelle un chatJ’ai devant moi environ quinze minutes à voler pendant que lentement se maquille le ciel Il est ce qu’il est. Changeant tout comme le paysage intérieur qu'on se nomme M. ou T. ou C...<br /><br />Appelle un chat un chat J’en ai assez des métaphores Les mots de nos jours sont si neutres qu’ils vont déguisés pour s'offrir un nouveau genre.<br /><br />Appelle un chat un chat<br /><br />Mon colocataire se nommait Herlock Le Gris, matou des Gouttières, né sous X Ce n’était pas - autant qu’il m’en souvienne -un tendre Il est mort assassiné et sans laisser de trace apparente si j’omets la petite cicatrice sur la paume de ma main droite. (Un moment de faiblesse de ma part, cette cicatrice, plus qu'un acte de violence de sa part à lui... histoire de bien connaître la limite !) Mais lui s’en fichait certainement Je veux dire de laisser une trace ou d'être compris et moi encore plus.<br /><br />Je dois avouer que j'aimais ses moustaches frémissantes, le bout de ses pattes blanches après toutes ces zébrures grises et noires. Je le trouvais vraiment classe. Lui dardait à mon égard toujours un regard jaune, impénétrable malgré sa transparence et furax de chez furax sans concession : Pauvre humaine, si limitée, si maladroite, si terriblement bête... pas du genre à être surnommée, ma chatte !<br /><br />Certes, je n'étais guère à la hauteur Je le reconnais volontiers Sauf que je lui ai foutu une paix royale et ça, il a du apprécier parce qu’il rentrait au moins une fois par jour. Il y eut même des nuits où il venait me réveiller pour me raconter ce qu'il pensait être soit un exploit soit une bonne blague...<br /><br />Heureusement, j’ai appris le code de bonne conduite avec lui par cœur. Une leçon très simple J’aimerais que d’autres en fasse autant Non, il ne s’agit pas de rentrer tous les soirs… juste de foutre la paix, de se prendre en mains et d’assumer.<br /><br />Ne m’interrogez pas s’il vous plait sur les détails. J’ai pas envie d’ânonner. C'est pas par manque de cœur<br /><br />J’ai fermé les yeux un instant et les quinze minutes ont disparu, parties sans doute sans claquer la porte ni laisser d'adresse. Le temps me joue toujours ce genre de tour.<br /><br />Herlock aurait apprécié.<br /><br />Un chat est un chat. J’en suis convaincue. Parfois. Pas toujours...Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-27201834094687762402010-06-10T17:15:00.002+02:002010-06-10T17:30:21.289+02:00T comme... tétanisé<br />ah, le pied levé oui<br />en suspens, figé<br />comme un pont levis grippé<br />et les douves en dessous<br />avec les yeux des croco planqués sous les nénuphars<br />j'ai oublié mon maillot<br />je reviendrai plus tard<br />pour un petit plongeon T rapeuthique<br /><br />T.Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-48593891399938158462010-06-10T09:52:00.003+02:002010-06-10T09:57:32.508+02:00T !Au pied levé au pied levé au pied levé<br />meilleur que le vide d’une arrivée manquée<br />Autre tonalité<br />Invitée surprise<br />Et moi qui jubile dans ma transparence<br />T<br />Comme tourbillon<br />Chargé de mondes et de matières<br />En transfert<br />Et qui secoue et qui soulève<br />et qui déposera<br />.....................................ou pas<br />Au pied levé au pied levé au pied levé<br /><br />C.Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-28457634537070601142010-06-09T20:52:00.002+02:002010-06-09T20:57:30.496+02:00T?T?<br />T.C ?<br />Identité?<br />Tartine?<br />Thérèse?<br />Tatiana?<br />...<br />Rendez-moi C.<br />C pas T. C C.<br />M.Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-65057967640398433762010-06-09T12:26:00.000+02:002010-06-09T12:27:30.054+02:00T... Et qu'il faut bien que je mette un pied devant l'autre parce que je suis là, sur le pas de la porte. Faut que je rentre, que je dise bonjour, que je fasse des sourires.<br />Mais voilà, y a les regards. L'attente.<br />Et tout ça me paralyse.<br />Il y a comme l'envie de fondre subitement. Devenir une flaque sur le paillasson. C'est ainsi. Je suis un animal trouillard. Faudrait sans doute que j'apprenne à devenir une grande fille raisonnable. Que je ne complique pas tout. Que je tonde un peu ces foutus points d'interrogation qui envahissent jusque mon jardin secret. Etouffée.<br />Oui, je m'auto-étouffe. Me serre la bride. Un collier, une laisse.<br />Et j'en chialerais parfois de ne pas faire toutes ces choses que je pourrais faire si j'étais simplement un peu moins coincée.<br />Un peu moins trouillarde.<br />On dirait bien qu'il va falloir me prendre par la main<br />Je n'en suis pas fière.<br />Je ne suis pas fière non plus d'être restée silencieuse depuis tout ce temps<br /><br />T.Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-61355749695126076932010-06-03T12:05:00.003+02:002010-06-03T12:15:50.257+02:00Humeur : 3 juin 2010Vite Trop vite, voler cette minute passante entre deux postes frontières.<br /><br />Question effacement reflets & cie, crois moi sur parole, M, je suis incollable J'ai mesuré tous les rayons. J'ai fréquenté toutes les matières, j'ai usé et abusé des qualités et des défauts J'ai même parfois fraudé et appris à effacer les traces... <br /><br />A part ça ??? oui, ça n'a aucune importance !<br /><br />L'alarme est en route et je ne sais pas l'arrêter. Je ne suis pas assez fiable pour qu'un code me soit confié sans doute. Alors, je supporte le sifflement continu en attendant la sonnerie déchirante et la fuite Parce que je ne resterai pas. <br /><br />Là tout de suite ma faim est plus pressante que l'envie de mots<br /><br />Un reflet en mouvance<br /><br />Certes<br /><br />Restons dans le flou.<br /><br />C.Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-60594433136115201742010-05-17T18:31:00.015+02:002010-05-22T17:23:13.021+02:00J'ai tout plein de trucs anciens qui traînent dans la tête : un véritable vide grenier, un capharnaüm indescriptible.<br /><br />Misèrere ! Dire que c'est le printemps le renouveau la croissance et patati et patata.<br />Et moi qui deviens lentement mais irrésistiblement ruminante.<br /><br />J'ai toutes ces choses que j'aimerais dire. Soyons sincère : que j'aimerais savoir dire. Au lieu de nettoyer pour y voir clair, au lieu de filtrer les mélanges, au lieu de pratiquer l'exorcisme, je rumine et rumine et mastique à m'en user le coeur.<br /><br />M. toi, tu connaissais Guelum.<br />Intimement.<br />Bien entendu, puisque c'est toi qui l'a tué !<br />Du moins, tu as essayé.<br />Il est là, toujours, muet, posé entre nous, sur son mur de mots qui peu à peu s'effrite sur mon étagère mémoire<br /><br />Comme la Dame de Brassempouy, il parlera depuis le passé en se taisant.<br /><br />Finalement, je ne trierai rien : ni mes tiroirs encombrés, ni ma tête d'occasion, ni ces murs de mots absents<br /><br />Nous continuerons à cultiver nos silences<br /><br />Nous continuerons à guetter les fantômes<br /><br />Nous continuerons à rêver le dialogue<br /><br />Nous continuerons à entendre claquer les portes et les fissures<br /><br />à partager l'état d'esprit d'un courant d'air.<br /><br />et à attendre.<br /><br />C.Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-28343371166821984582010-04-30T08:19:00.004+02:002010-04-30T08:34:54.317+02:00AlerteElle, la chose, est déchaînée, M.<br /><br />Prends garde à toi !<br /><br />Armée de crocs et de griffes, bavant, ricanant, elle coupe les langues, elle crève les regards, elle met à nu les boyaux liquéfiés.<br /><br />Partout, elle nous bassine de sa soi-disante communication tout en nous enfermant dans ses bocaux hermétiques.<br /><br />Elle nous renomme statistiques, dommages collatéraux, pertes et profits, sondages sans opinion ... et nous, aveugles et muets, nous continuons à arpenter les rues, à battre la campagne, à nous reproduire pour qu'elle ait toujours de quoi se satisfaire.<br /><br />Ce matin, je l'ai vue passer devant la fenêtre, tandis que les pigeons s'éparpillaient soudain et que retentissaient le klaxon grave d'un bus en retard.<br /><br />Je pense toujours à toi.<br /><br />C.Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-82749066763865757062010-04-18T14:33:00.005+02:002010-05-22T17:22:23.320+02:00Dimanche de reposLa radio d'à côté bourdonne J'ai beau tendre l'oreille, le sens m'échappe Comme toujours, les mots eux s'enchaînent avec un certain rythme, une variation de tonalités qui donnent à croire à un dialogue ou tout au moins que ces bruits pourraient avoir un sens Mais là où je me tiens, derrière le mur, je sais bien qu'il ne s'agit pas de communication. Non. Pas même une présence. Juste une nuisance supportable. Mieux vaut l'ignorer.<br /><br />C'est dimanche et je ne veux pas parler du temps passé, celui qui peint tout dans l'ombre J'ai lavé les carreaux Bêtement, j'ai pensé que la lumière serait plus éclatante, qu'elle entrerait à l'intérieur. A chaque fois j'oublie. La clarté que j'espère ne passe jamais de ce côté ci du mur.<br /><br />J'ai lu. Il y avait écrit comme une prière : " ne voit pas Dieu dans ton miroir" Naïve, j'ai pensé Qui pourrait bien faire ça ? Quand je suis devant le miroir, je ne vois rien (ce qui est d'ordinaire un soulagement) encore moins Dieu. Ensuite, j'ai eu peur. Évidemment que beaucoup voit Dieu dans leur miroir sinon comment justifieraient ils leurs actes et leurs paroles ?<br /><br />J'ai refermé le livre. Il m'a tellement effrayée, jusqu'au désespoir.<br /><br />C'est dimanche Je voulais que ce soit une journée de repos, agréable et tranquille. Certainement pas consacrée à l'introspection ou à la philosophie. J'ai lu le Génie des Alpages n° 5 de F'Murr pages 6 et 7 D'habitude elles me détendent. J'aime bien ces anciennes BD où il n'y avait pas à chaque page une barbie dénudée et un barbare suréquipé.<br /><br />Et puis, le bourdonnement a commencé à m'agacer sérieusement. Je n'entendais plus que lui. J'ai écrit quelques mots à la hâte au cas où. J'ai vérifié que mes trésors étaient bien dans mon sac. Je ne sors jamais sans eux J'ai contrôlé dans la glace Il n'y avait personne. Maintenant, je peux partir.<br />C.Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-21612292589487372702010-01-07T13:50:00.010+01:002010-01-25T19:04:18.240+01:0007 janvier 2010Bonjour M<br /><br />Destins croisés jeu de piste palais des glaces<br /><br />C’est troublant de penser que ces traces sur une route sont peut être les tiennes ou les miennes ou celles des disparus, des perdus de vue, des moitiés pressées et inassouvies bref, les Autres<br /><br />On entre dans un labyrinthe, un palais des glaces, observant les ombres sans pouvoir les toucher, inquiêts parfois, surpris aussi et toujours à la recherche d'une ouverture.<br /><br />Le monde, notre monde, se calfeutre dans la ouate indifférente et nous, nous perdons nos repères<br /><br />Caillou a dit qu’il y a trois façons de s’intéresser : théorique, pratique et poétique Cependant, il n'exprime pour l'essentiel que dédoublement, virtualité, une quête de vérité sans direction, un permis de chasse aux mots.<br /><br />Le Poète lui, parle de divertissement et de calendrier quand ce qu’il offre bouleverse les sens, ouvre les fenêtres, greffe les dimentions. Je me perds volontiers dans ce temps androgyne, y plonge ma mémoire comme un phare de secours, à l'écoute de l'ultime palpitation cardiaque.<br /><br />Quant à JF (qui est il celui là ?) il s’oublie pour ne vivre brièvement que dans des réponses anonymes. J'ai de la peine pour la parole non tenue plus que pour la profondeur de sa solitude. J'avais trouvé la rencontre instructive mais peut être que l'échange ne pouvait être que superficiel entre nos deux mondes. Mon erreur.<br /><br />Et toi, M ? Toi, tu roules dans ta bulle aux parois musicales, concentré sur le passage de la douleur ? Tu dis que tu brouillonnes. J'apprécie plus la sincérité de ces brouillons de vie plutôt que la beauté géomètrique des tracés travaillés à la règle.<br /><br />j'ai du mal avec le dialogue virtuel , ce langage amputé .... et pourtant, je suis la première à fuir. Inutile de s'interroger. Tu sais l'hibernation est un état à l'équilibre extrêmement délicat. J'ai cependant noté que pour la première fois, je ne rêve pas ni du soleil ni du vent dans la voile ni même que soudain, je comprends toutes ces voix qui virevoltent et pépient et chantent puis s'étouffent comme des cris enfouis sous l'avalanche.<br /><br />Je ne rêve plus d'ailleurs. Je ressens de plus en plus la métamorphose, le durcissement de la carapace, les stries de silence sur les antennes atrophiées.<br /><br />J'ai (une nouvelle fois !) raté mon examen de passage. Le grimoire ne s’ouvre plus que sur des pages blanches. Je ne croyais pas vraiment réussir : il m'a toujours manqué quelques centimètres de foi.<br /><br /><br />Au bilan, quel éclat de rire : scalpel de vie et d’illusions. Il m'a brûlé la gorge et scellé les lèvres<br /><br />Je ne saurais plus dire.Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-67515761651338624402009-12-10T11:21:00.009+01:002009-12-10T18:55:29.002+01:0010 décembre 2009Je ne suis pas certaine de l'écoute ni même de la communication J'ai beau être attentive et attentionnée, il me semble toujours que le son est déformé, codé, qu'une partie essentielle s'est perdue ou m'est et me sera toujours inaudible.<br /><br />J'ai abandonné l'espoir d'être capable d'embrasser le message dans sa totalité<br /><br />Je suis stupéfaite de voir que certains couvrent de vastes horizons comme des fusées, oblitérant le relief pour ne conserver que la vitesse et s'approprier l'espace de l'articulé ... Je me suis quant à moi ralentie, diminuée au point de ne percevoir que le détail, renonçant volontairement à la beauté de l'altitude des grandes envolées littéraires ou même à la rapide succession des dialogues impromptus.<br /><br />C'est donc ce détail qui inévitablement provoque chez moi le raz de marée émotionnel C'est cette fulgurante lueur qui s'émancipe du regard ; c'est cette variation d' intonations qui s'impose comme un ouragan ou une symphonie ; c'est encore cette pesanteur de la syllabe ou enfin tous les silences intercalés qui m'obsèdent à en oublier les mots creux, malhabiles et infidèles.<br /><br /><span class="blsp-spelling-corrected" id="SPELLING_ERROR_1">Étonnant</span> et bouleversant phénomène qui me laisse souvent perplexe jusqu'à la vulnérabilité dans lequel le mot aiguisé s'engouffre et blesse autant qu'il peut cajoler.<br /><br />Il s'agit là des mots vivants, déjà trahis par leur propre chair alors que penser du mot couché, calculé, virtuel ?<br /><br />Se relire, apprivoiser, maîtriser, observer sous tous les angles pour affiner la nuance et la rendre authentique au moins durant cet intant t magique. Je ne vois en effet que la Poésie (je pèse ma majuscule) pour rendre justice au langage et à l'écriture.<br /><br />Toute autre forme s'habille de mensonges <span class="blsp-spelling-corrected" id="SPELLING_ERROR_2">Émetteurs</span>, récepteurs, tous sont simples ou talentueux <span class="blsp-spelling-corrected" id="SPELLING_ERROR_3">interprètes</span> de l'illusion.<br /><br />C.Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-30349786847655420792009-10-30T16:09:00.009+01:002009-10-31T16:22:16.890+01:00Dépose minuteKiss and ride ou encore Kiss and fly<br /><br /><br />Certains préfèrent la formule anglaise la trouvant plus poétique Moi je préfère dépose minute Elle a le mérite d'être claire, efficace, moins mensongère.<br /><br />Parce que qui dit qu’on va s’embrasser ? c’est seulement une zone particulière de départs, sur la ligne du destin qui se déchire, l'endroit où les univers basculent, une frontière express entre le voyageur et l’autre, celui qui n'a pas de billet.<br /><br />Entendez moi bien, je ne confonds pas ce flot rapide avec la voie réservée aux taxis où le même va et vient de coffres ouverts et de ronronnements de moteurs, s’agite en permanence. Car tout comme vous, je suis consciente que la similitude n’est que superficielle. Elle ne saurait être intime, contrairement à la dépose minute qui ne s'attache pas, ou exceptionnellement, les inconnus. Encore que, mais c'est une autre histoire...<br /><br />Je déconseille vivement la dépose minute aux tortues, aux paresseux, aux amoureux du temps suspendu. A peine en place, déjà on vous presse, on vous klaxonne, on vous appelle du phare… Tout juste si on ne vous insulte pas. On ne doit donc pas s’ embarrasser de sentiments. Ce qui compte dans cet espace étroit c’est la vivacité du mouvement en trois temps : s'arrêter, déposer, repartir On doit donc être parfaitement programmé, net comme un geste chirurgical. Sans fioriture ou commentaire.<br /><br />Avec ou sans bagage, passager unique ou nombreux, il n’est plus temps pour les adieux les conseils ou les effusions. A peine débarqué, il faut s'insérer dans l'encombrement des objets en transit et des corps pressés, suivre le flot impétueux des urgences en partance Certains marchent à reculons, d’autres s’éloignent en claquant fermement des talons mais tous savent au bruit définitif des portières refermées, qu'il est interdit de traîner, de faire marche arrière et, encore plus, de prendre racine !<br /><br />Car l'ennemi, la loi suprême qui régente la dépose minute c'est la minute ! Toujours elle, qui s’affiche en vedette, qui dirige l'opération Une minute qui s’insinue qui abrège qui tranche. Elle ne laisse aucune place pour les atermoiements, les hésitations, les vœux et les pardons encore moins pour le décryptage des derniers regards. A peine pour une étreinte rapide, une vague poignée de mains, une bourrade amicale et encore ! pas toujours...<br /><br />Alors d’où provient l’étrangeté du moment quand vous passez par la dépose minute ? Car vous étiez prévenus... c’est qu’on y retrouve pêle-mêle et brutal, un assortiment d’émotions contradictoires parfois anticipées, souvent redoutées, quelquefois même, inattendues...<br /><br />La dépose minute est un scalpel horaire bien affuté planté au cœur de la vie.<br /><br /><br />Je peux bien l'avouer Je suis lasse d’être celle qui dépose.Il me semble n'être jamais partie secouer un peu mes ailes, tourner le dos et s'engouffrer ailleurs. Ce qui est faux bien entendu ! Sinon comment visionnerais je l'excitation du départ et toutes ses potentialités ?.<br /><br />Mais je suis trop souvent celle qui sème et qui rebrousse chemin à vide J'ai pris le pli de passer et de repasser à la dépose minute Je ne peux pas m'empêcher de reproduire ces instants clés. Il y a tous ces mots que je n'ai pas eu le temps de dire, ces pensées que je voulais partager encore, ces caresses et ces fous rires, ces envolées et ces noyades, ces cris découverts et ces mensonges disparates...<br /><br /><br />Kiss and ride Kiss and fly. Des mots étrangers aux mondes interdits<br /><br />Circulez ! Ici, c'est juste une dépose minute.<br /><br /><br />C.Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4819348395748989446.post-77984289544785938662009-10-20T11:35:00.015+02:002009-10-21T09:51:58.841+02:00CorrespondanceTrès cher Poète<br /><br />Je lis, absente. C'est pourtant un bon choix, un auteur de qualité qui soigne ses effets et son style. Peut être suis-je devenue trop exigeante. Peut être sont ce mes conditions de lecture aujourd'hui ou mes humeurs … je ne suis pas suffisamment concentrée sur le texte<br /><br />Alors, j'en évoque un autre, un bijou émotionnel avec des images comme tu sais les créer , Poète oh ! ce majuscule habit … ce quignon du jour … et ton écriture me transporte en rythmes ou en vagues, au cœur d'un tourbillon de sens, ouvrant ma bouche sur des dimensions différentes sans pour autant m' être étrangères.<br /><br />Par moment, un sourire nait de ta ponctuation anarchique, mieux qu'une caresse, une inquiétude Pourquoi ce souffle ? Par instant, un vers ou une image s'incruste en écho inaltérable. D'autres sont comme des poignards effilés parcemés d'éclats précieux sur lesquels je m'attarde, éblouie...<br /><br />Et puis, la tournure, la patine, la fluidité, la profondeur, ta griffe, à nouveau m'aspirent. Mes doigts tournent des pages à venir, reviennent en arrière Circonstanciel : quel beau titre ... et toujours ces battements de coeur, ce saisissement de l'âme, incontrôlables<br /><br />Je ne suis pas jalouse, juste conquise. Ton Verbe : une terre fertile.<br /><br />Je voudrais sa présence physique dans mes mains, être encombrée de sa matière Je voudrais pouvoir l'incorporer comme une parure aimée. Il me tarde, il me manque, il me hante.<br /><br />Qu'as tu pensé, Poète, en accouchant des mots ? était ce comme un passe temps irrésistible, une dernière et désespérée tentative de communication dans un monde de sourds, un jeu de mains dans la marge ?<br /><br />Semer la trace Exposer les entrailles Offrir le divin ou mieux, tout simplement accroître le goût de l'humain. S'enfuir. Se fuir.<br /><br />Il y a eu ce premier jet puis d'autres et des fils qui mènent sur une toile complexe Une porte du hasard et ma fortune.<br /><br />Jamais je ne posséderai les mots justes pour le dire ; ceux là appartiennent aux capitaines et aux armateurs, qui décident et dirigent les passages. Mes mots à moi ne crient pas assez fort comme une vérité vitale mais ignorée que seul demain reconnaîtra. J'ai en mémoire vive ce rêve, cette prémonition qui ne saurait mentir.<br /><br />Mais à l' instant, comme souvent, je suis saisie par l'envie puissante de tenir contre moi, cet ouvrage qui n'est pas encore.<br /><br />La voix du vivant. Le poids des mots. Comme un graal. Ton oeuvre, Poète, n'est qu'un océan d'émotions mais ma faim elle, est ici et maintenant, bassement matérielle.<br /><br />C.Dépose minutehttp://www.blogger.com/profile/06827964260035408418noreply@blogger.com0