mercredi 9 juin 2010

T

... Et qu'il faut bien que je mette un pied devant l'autre parce que je suis là, sur le pas de la porte. Faut que je rentre, que je dise bonjour, que je fasse des sourires.
Mais voilà, y a les regards. L'attente.
Et tout ça me paralyse.
Il y a comme l'envie de fondre subitement. Devenir une flaque sur le paillasson. C'est ainsi. Je suis un animal trouillard. Faudrait sans doute que j'apprenne à devenir une grande fille raisonnable. Que je ne complique pas tout. Que je tonde un peu ces foutus points d'interrogation qui envahissent jusque mon jardin secret. Etouffée.
Oui, je m'auto-étouffe. Me serre la bride. Un collier, une laisse.
Et j'en chialerais parfois de ne pas faire toutes ces choses que je pourrais faire si j'étais simplement un peu moins coincée.
Un peu moins trouillarde.
On dirait bien qu'il va falloir me prendre par la main
Je n'en suis pas fière.
Je ne suis pas fière non plus d'être restée silencieuse depuis tout ce temps

T.

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