Elle, la chose, est déchaînée, M.
Prends garde à toi !
Armée de crocs et de griffes, bavant, ricanant, elle coupe les langues, elle crève les regards, elle met à nu les boyaux liquéfiés.
Partout, elle nous bassine de sa soi-disante communication tout en nous enfermant dans ses bocaux hermétiques.
Elle nous renomme statistiques, dommages collatéraux, pertes et profits, sondages sans opinion ... et nous, aveugles et muets, nous continuons à arpenter les rues, à battre la campagne, à nous reproduire pour qu'elle ait toujours de quoi se satisfaire.
Ce matin, je l'ai vue passer devant la fenêtre, tandis que les pigeons s'éparpillaient soudain et que retentissaient le klaxon grave d'un bus en retard.
Je pense toujours à toi.
C.
vendredi 30 avril 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire